Mannequin star, comédien, photographe, peintre, et depuis deux ans, à la tête de sa propre société de production, Willy Cartier est un véritable touche-à-tout artistique qui n’a pour limite que de toujours rester lui-même dans tout ce qu’il entreprend.

Vu sur un nombre incalculable de défilés prestigieux et autant de shootings photo, Willy Cartier, qui se destinait depuis très jeune à être comédien, a bel et bien commencé sa carrière devant les caméras. Né dans une famille d’obédience on ne peut plus bohème, d’un père danseur classique, peintre et écrivain et d’une mère elle aussi danseuse, mais définitivement polyvalente, oscillant entre variété, cabaret et hip hop, le jeune Willy a connu une enfance atypique. S’il se rend compte aujourd’hui que la simple évocation de cette époque provoque l’émerveillement de ceux qui l’entendent, lui sait que son enfance à la marge a modelé sa personnalité. Cette éducation lui a en prime conféré à la fois une autonomie précoce, un sentiment de liberté illimité, une fibre artistique globale et une belle ouverture d’esprit.

Très vite catalogué comme « différent » par la majorité de ses camarades de la banlieue nord de Paris, le jeune garçon aux cheveux toujours (très) longs qui traînait dans les backstages des plateaux télé autant que dans les loges de l’Opéra Bastille a vite envisagé sa propre vie sur scène ou sur un plateau. L’acting lui semblait pour cela la meilleure des options et c’est donc après un premier casting timide, encadré par des adultes comme de raison, qu’il a suivi seul, dès l’âge de treize ans, le calendrier des figurations. De quoi engranger quelques cachets autant que déjà pas mal de souvenirs de cinéma, comme cette scène de baiser entre le tout jeune Louis Garrel et la non moins débutante Léa Seydoux dans le film La Belle Personne, sorti en 2008 et réalisé par Christophe Honoré.

C’est à l’âge de seize ans que Willy Cartier entame vraiment sa voie artistique en intégrant l’Académie Internationale de la Danse à Paris, où il suivra aussi des cours de théâtre. A raison de six heures de classique, de contemporain et de modern jazz par jour, il se forge un physique si athlétique qu’au sortir d’un été, la directrice de casting avec laquelle il avait l’habitude de travailler ne le reconnaît même pas. Elle lui suggère d’aller vers le mannequinat ; un métier où sa singularité sera tout de suite appréciée.

Rien à voir avec l’univers de la comédie en tout cas, au sein duquel passer des auditions le rend toujours heureux. Après tout de même plusieurs opportunités comme un shooting pour le magazine WAD, ce sont des essais pour la maison Givenchy alors sous la houlette de Ricardo Tisci qui vont, quelques mois après ses débuts, le propulser vers une carrière a priori aussi inattendue qu’au final internationale et prestigieuse. Impossible dès lors de recenser toutes les collaborations, shootings ou défilés qui émaillent son parcours. Il citera tout de même Jean Paul Gaultier, avec lequel il nouera une belle complicité. Ou encore bien sûr Karl Lagerfeld qui aura repéré au sortir de feu la boutique colette à Paris, son style très personnel tout en tee-shirt découpé, bijoux et pantalon large, et n’aura eu de cesse de le faire travailler. La mode sera aussi l’occasion pour lui de rencontrer des artistes en tout genre, à l’instar de Woodkid, qui le fera tourner dans deux de ses clips dont celui qui accompagne son célèbre titre Iron.

Côté acting, les projets se succèdent aussi peu à peu pour Willy Cartier, de la série Strictement platonique avec Baptiste Lecaplain en 2014, à son personnage de proxénète dans la série à succès Fugueuse sur TF1 en 2021, en passant par le film sud-américain Soren dont il est la tête d’affiche. D’origines sénégalaise, vietnamienne et bretonne, le comédien a une grande faculté à jouer les caméléons et c’est en gangster sud-américain aux côtés du rappeur Hatik qu’on le retrouvera en septembre prochain dans un rôle aux allures de clin d’œil de la prochaine superproduction de Luc Besson, DogMan. Un méchant comme souvent désormais, ce qui n’est pas pour déplaire à l’artiste, de fait en total contre-emploi. Et comme on ne peut selon lui, être créatif et se cantonner à un seul moyen d’expression, Willy, qui a toujours dessiné, se livre à la peinture mais aussi à la photo, qui le passionne. Il a ainsi shooté récemment pour le Harper’s Bazaar, deux couvertures mettant en scène deux femmes dans le plus pur style Peaky Blinders. Enfin et surtout, le jeune trentenaire est depuis bientôt deux ans la tête d’une maison de création – New Aera Studio, qui délivre aussi bien des campagnes pour des marques (Nike, Schott…), des éditos pour la presse, des clips musicaux ou des courts-métrages. De quoi collaborer avec tous ses amis artistes et continuer à baigner dans un univers résolument pluridisciplinaire.

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