Alors que le véganisme gagne du terrain et se présente comme un mode de vie de plus en plus répandu, il convient de se poser la question de savoir si cette façon d’aborder l’alimentation est vraiment positive pour l’organisme. Au cours de ce contenu, après avoir rapidement rappelé les principes fondateurs du véganisme, nous explorerons les conséquences possibles d’un passage d’une alimentation dite ‘normale’ à un régime proprement ‘végan’. Si vous vous demandez si vous devriez vous aussi opter pour le véganisme, prenez le temps de parcourir notre article, vous en saurez alors un peu plus sur le sujet et serez donc plus à même de trancher et de prendre une décision mûrie à l’aune de la connaissance…
Le terme ‘véganisme‘ provient de l’anglais ‘veganism’, et c’est un mode de vie par lequel le sujet se refuse à toute exploitation animale. Par ricochet, une personne vegan exclut donc la consommation de tout produit qui serait d’origine animale. Cela va au-delà de l’alimentation (le véganisme interdit de manger de la viande, du poisson, des insectes, des œufs, du lait, et même le miel !), puisque le véganisme condamne aussi tous les produits issus des animaux (la soie, la laine, la fourrure, qui nécessitent leur exploitation (dans le cadre des loisirs par exemple : les cirques, les delphinariums, les zoos…), ou quelconque test les mettant à contribution. Globalement, ce qui motive la transition vers le véganisme, c’est une certaine philosophie éthique, environnementale et sanitaire (voire parfois même religieuse, bien que cela soit moins courant…).
Plutôt que de parler de ‘véganisme’, certains préfèrent évoquer le mot de ‘végétalisme intégral’, mais que l’on parle de l’un ou de l’autre, c’est strictement la même chose, sachez-le. Quoi qu’il en soit cette tendance est suivie par le marché et les faux fromages, le soja sous toutes ses formes, les saucisses et autres steaks végétariens fleurissent un peu partout dans les rayons ! Les diététiciens et les scientifiques sont partagés sur le sujet, dans la mesure où selon certains, le véganisme va nécessairement entraîner des carences alimentaires diverses, qui, à terme, risquent de poser quelques problèmes plus ou moins graves, et qu’il faudra contrebalancer d’une manière ou d’une autre (compléments alimentaires, apports divers…). Après avoir suivi du doigt les grandes lignes de ce mode de vie, qui peut paraître très contraignant pour certains d’entre-nous, nous allons à présent évoquer ce que cela pourrait entraîner du point de vue du métabolisme, car il est important d’avoir pleinement conscience de l’ensemble de ces facteurs pour faire un choix d’adhésion ou de rejet qui soit tout à fait éclairé.
Quels sont les bienfaits réels et indiscutables du véganisme ?
Tout d’abord, il faut savoir que la plupart des aliments plébiscités par le mouvement végan sont extrêmement riches en nutriments, or notre corps, pour fonctionner, a besoin d’en consommer en grandes quantités. Si votre régime végan est sain, équilibré et riche en aliments complets (ce qui comprend aussi des légumes, des fruits, des graines et des noix, ainsi qu’un apport en vitamines B12), alors vous pouvez parfaitement avoir tous les nutriments nécessaires pour une vie épanouie. En général, les études tendent à prouver qu’une personne qui consomme végan a tendance à consommer beaucoup plus de fibres, de potassium, de magnésium, de vitamines A, C et E, et d’antioxydants, ce qui, en soit, est très positif !
D’autres études menées un peu partout dans le monde, ont également mis en évidence des chiffres très encourageants pour ce qui est des cancers. L’explication a cela est relativement simple, puisque l’essentiel des aliments à base de plantes sont très riches s’agissant de composés phytochimiques, comme les caroténoïdes antioxydants, les acides oméga 3 (et aussi moins d’acides gras saturés). L’ensemble de ces éléments se traduit de façon très claire dans les chiffres, puisque l’on observe au long cours une nette différence en faveur de végans par rapport aux personnes suivant un régime normal, lorsqu’il s’agit de la proportion de sujet contractant un cancer, de quelque nature qu’il soit. La première à en bénéficier, c’est la peau, qui semble apprécier ce régime alimentaire tout particulièrement, puisque les études ont montré, depuis des décennies, que la consommation de produits laitiers a tendance à exacerber l’acné…
Au niveau de la silhouette et du poids, puisqu’il s’avère que c’est souvent le facteur qui, précisément, nous entraîne à un moment dans l’année (au moins…) à faire attention à ce que nous mangeons, là encore le véganisme possède quelques atouts, et non des moindres… Là encore, pas besoin de sortir de Saint Cyr ou d’avoir fait polytechnique pour comprendre cela : les aliments végans sont tout simplement moins riches en calories que les aliments qui sont d’origine animale, et par extension, cela facilite donc le fait de perdre du poids (ou de ne pas en prendre…c’est selon !), sans pour autant se focaliser sur le calcul et la réduction des calories consommées à chaque repas. Dans un même ordre d’idée, les aliments dits ‘classiques’ contiennent beaucoup plus de graisses saturées que les produits végans, ce qui fait que les personnes végans ont naturellement un indice de masse corporelle plus bas que celui des non végans. Un autre avantage corrélé au véganisme, et qui concerne un public de gens souffrant de diabète de type 2, tient en le fait que les aliments végans sont là encore moins riches en termes glycémiques ; au final, le public végan affiche entre 75 % et 80 % moins de risques associés au développement du diabète, et cela vaut aussi en des proportions sensiblement comparables pour les chiffres illustrant l’obésité. Les fibres, omniprésentes dans l’alimentation végan ont toutes sortes de vertus, qui viennent encore renforcer l’ensemble de ce que nous venons de soulever dans ce paragraphe : 1/ elles permettent de lutter contre la constipation. 2/ elles aident à gérer le taux de glycémie contenu dans le sang. 3/ elles ont tendance à faire baisser le cholestérol et 4/ elles procurent un sentiment de satiété qui dure, ce qui permet de se maintenir plus facilement à un poids de santé idéal.
Afin de continuer à égrainer les avantages du régime végan sur une alimentation normale qui contient aussi toutes sortes de produits d’origine animale, nous souhaiterions aussi évoquer un ‘mal’ qui concerne une forte proportion de la population française et même mondiale (tous âges, toutes ascendances sociales et tous sexes confondus…), il s’agit de la fameuse migraine, qui gâche la vie de tant de personnes un peu partout sur le globe ! Outre le fait que l’on puisse conseiller aux personnes migraineuses de ne plus consommer autant d’aliments tels que l’alcool, le fromage ou encore le chocolat (dont on sait qu’ils sont des catalyseurs de migraine), plusieurs études réalisées aux États Unis et ailleurs, ont mis en évidence que le véganisme, du fait de ses apports maigres en termes de graisse, peut vraiment réduire les maux de tête (tant dans leur fréquence que dans leur intensité d’ailleurs…) de manière significative. Pour prolonger cela, il faut noter qu’une étude très récente publiée aux USA montre qu’un programme alimentaire articulé autour de la consommation de plante a un effet notable sur les états dépressifs, sur l’anxiété et le stress (et lorsque l’on sait comme nos sociétés modernes ont tendance à nous mettre sous pression, ce n’est pas rien…), sur la fatigue et sur la productivité. En d’autres termes, cette étude tend à montrer que le véganisme peut bel et bien être un facteur de bien-être.
Pour bien comprendre cela, il faut aussi souligner que le véganisme peut aussi être assimilé à une sorte de régime ‘détox’, puisque l’on n’ingère plus, ni les bactéries, ni les hormones, ni les métaux lourds (notamment le mercure ou le plomb, mais pas seulement…) qui sont malheureusement contenus dans les poissons et dans les viandes. Par ailleurs, et bien que nous ne développerons pas davantage ce sujet dans notre contenu, les antibiotiques utilisés à outrance dans les élevages, afin de faire en sorte que les bêtes ne tombent pas malade, ont aussi tendance à poser problème avec la santé humaine, en bout de chaîne alimentaire (avec notamment toute une armée de bactéries qui développent une résistance sur le long cours…).
Voilà pour ce qui est des avantages à basculer vers un mode de vie végan, mais ne faites cependant pas l’erreur de croire que c’est forcément un régime alimentaire qui va vous faire du bien, car il possède aussi certains risques et certains désavantages, que nous allons à présent prendre le temps de détailler, afin d’être tout à fait complet sur le sujet.
Quels sont les méfaits ou les risques liés à une alimentation végan ?
Si le véganisme n’avait que des avantages, il est probable que ce mode de vie aurait rencontré un succès encore plus important, mais voilà, il y a aussi des contreparties à l’adopter, et c’est ce sur quoi nous allons revenir maintenant, dans cette seconde partie.
Lorsque les apports en certains nutriments et certaines substances nécessaires à l’organisme ne sont pas suffisants, alors le risque de se voir produire divers désagréments est forcément renforcé, c’est la raison pour laquelle, d’une manière générale, nous aurions tendance à vous encourager à vous faire suivre par un diététicien (ou votre médecin traitant) de façon régulière, afin qu’il puisse déceler les hypothétiques carences de votre métabolisme. L’ensemble de ce que nous allons évoquer dans cette partie doit donc être tempéré si vous avez effectivement choisi de vous faire suivre, mais il est important de ne pas faire comme si cela n’existait pas, sans quoi vous vous exposez à des problèmes qui peuvent vraiment être critiques.
Lorsque l’on parle du régime végan à certains spécialistes de l’alimentation, la première des choses que cela leur évoque est un ensemble de carences importantes, parmi lesquelles la carence en vitamine B 12, en iode, en calcium et en fer. Pour ce qui est de la vitamines B 12, dont nous rappelons qu’elle est responsable de la formation des globules rouges et du renouvellement cellulaire, les végans en sont presque totalement privés puisque l’on en trouve dans la viande et le poisson, ainsi que le lait et les œufs dans une moindre mesure. Si vous envisagez de devenir végan, il va vous falloir trouver un moyen de vous supplémenter à ce niveau là, et pour ce faire, vous avez différentes solutions à votre disposition : les compléments alimentaires et les aliments enrichis.
Afin de ne pas être carencé en iode, un oligo-élément qui est notamment responsable des fonctions cognitives, telles que la mémoire, la concentration, ou bien encore le raisonnement. L’iode possède aussi un rôle très important au niveau du système nerveux et elle contribue enfin à avoir une peau en bonne santé. Là encore, le végan risque de ne pas avoir trop le choix : puisque l’iode se trouve la plupart du temps, outre le sel iodé, dans les produits issus de la mer (les poissons, les fruits de mers, les crustacés, etc.) et que ces derniers vous sont interdits, lors il va falloir de nouveau organiser l’apport par le biais de compléments.
Enfin et pour finir, lorsque l’on sait que les produits animaux sont souvent les plus riches en protéines et en fer, alors on en déduit que le végan va là encore devoir recourir à des subterfuges malins afin de compenser ces manques par d’autres moyens…
Pour les protéines, que l’on parle de pousses de soja (ou de ses dérivés tels que le tempeh ou le tofu…), de pois chiches ou de pois cassés, de lentilles, de noix et de graines, ou encore de haricots secs (qu’ils soient blancs, rouges ou noirs…), sachez qu’ils seront vos meilleures armes pour parvenir à compenser le manque de protéines et vous allez sans aucun doute devoir envisager d’en consommer en grande quantité et de façon régulière. Si vous vous demandez à quoi servent les protéines dans le corps, et bien dites-vous qu’elles ont un rôle absolument fondamental dans l’ensemble du métabolisme : elles sont la composante essentielle de bon nombres de tissus humains (la peau, les muscles, les os…) et sont dans un même temps impliquées dans de nombreux processus physiologiques de toutes première importance, comme la bonne marche du système immunitaire et endocrinien, le transport de l’oxygène vers les organes, etc.
Pour ce qui est du fer, rappelons qu’il est essentiel pour toutes sortes de choses dans le corps : le transport de l’oxygène dans le sang, la fabrication de l’énergie au sein même des cellules, le métabolisme du foie, le bon fonctionnement du système immunitaire et la synthèse de l’ADN. Afin de ne pas être en carence de fer, nous pouvons vous conseiller de consommer des épinards cuits, des abricots secs ou des figues, des flocons d’avoine, du chocolat noir (avec 70 % de cacao au minimum) ou encore des céréales enrichies de type muesli. Notez enfin que l’apport en vitamine C est aussi très important à ce niveau là, car elle favorise très largement l’assimilation du fer.
Pour conclure :
A la lecture de notre article, nous espérons que vous avez désormais une image et une idée plus claire de ce qu’est le véganisme, des avantages qu’il peut apporter, mais aussi, en contrepartie, des carences qu’il peut entraîner, pour peu que vous ne soyez pas attentif. Malgré les restrictions que ce mode de vie impose, dont il faut avouer qu’ils peuvent sembler pénibles au niveau de l’organisation du quotidien (notamment au niveau des repas, cela va de soi…), il faut aussi savoir reconnaître qu’il permet de réduire le mauvais cholestérol dans le sang et diminue assez sensiblement les risques de développer quelques trouble d’ordre cardiovasculaire que ce soit, ce qui n’est pas rien, surtout lorsque l’on sait qu’ils sont la première cause de mortalité au monde, rien que ça ! Nous avons tenu à ne pas entrer dans des considérations trop techniques à ne pas utiliser de jargon trop pointu, de sorte que vous ne preniez pas peur à la lecture, néanmoins, sachez que si le sujet vous passionne et que vous souhaitez le creuser un tant soit peu, et bien vous n’aurez aucun mal à le faire en effectuant quelques recherches sur Internet, à l’aide de quelques mots-clefs bien choisis. Les sites qui traitent du sujet sont de plus en plus nombreux et le fait que le véganisme soit plutôt ‘tendance’ ces dernières années, devrait faire que cela ne risque pas de s’inverser à court terme.