Que vous ayez, ou non, au cours de votre vie, partagé votre existence avec un chien, il est certain que vous avez au moins une fois entendu et adage fameux selon lequel le chien est le meilleur ami de l’homme. Il faut dire qu’en France tout spécialement, nous sommes statistiquement le pays au monde qui possède le plus d’animaux de compagnie par habitant, et lorsque l’on parle d’animaux de compagnie, on ne parle pas d’iguane, de poisson rouge, ou de boa constrictor (bien que ces Nouveaux Animaux de Compagnies existent aussi bel et bien…), mais plus prosaïquement de chats, et de chiens ! Au cours de cet article, tout spécialement dédié à nos amis canins, nous allons dans un premier temps revenir sur les origines de cet amour  teinté d’interdépendance, qui s’est tissé entre l’homme et le chien au fil des âges. Nous reviendrons sur ce qui a fait que le chien s’est effectivement petit à petit rapproché de l’humain au point de faire partie intégrante de sa vie à dés époques très reculées déjà… Ensuite, nous nous pencherons de façon plus théorique sur les rapports et les liens indéfectibles qui unissent les 2 espèces (canine et humaine) de nos jours, avec quelques exemples précis, qui au fond, sont des prolongements naturels de notre histoire commune, et qui l’illustrent brillamment.

Comme nous l’expliquions un petit peu plus haut, dans notre chapeau d’introduction, que vous soyez issu ou non d’une famille à l’intérieur de laquelle il y avait un chien, vous ne pouvez décemment pas avoir vécu en France et ne pas avoir été confronté à l’image ou à l’expression selon laquelle ou lesquelles, le chien est le meilleur ami de l’homme… La raison à cela est très simple, en France, tout le monde ou presque possède ou a possédé un chien, et tout le monde ou presque connaît quelqu’un qui possède ou a possédé un chien au cours de sa vie, souvent plusieurs d’ailleurs…

Il faut sans doute avoir fait l’expérience d’une portion de vie avec un compagnon canin pour savoir très exactement les bienfaits et les moments de bonheur que cela procure, mais même à la télévision et dans les médias, de nombreuses productions explorent ce thème si cher au cœur du public, et les émissions y étant dédiées, elles aussi fleurissent sur de nombreuses chaînes et rencontrent un succès énorme (depuis 30 Millions d’Amis)…

Pour commencer notre voyage au pays de l’amour entre le chien et l’homme, nous allons revenir sur l’histoire qui a valu à ces deux espèces, au départ plutôt concurrentes, de devenir des partenaires indissociables unis par des liens d’amour absolument incroyables.

I/ Le chien, un descendant lointain d’une espèce qui fait peur…

Cela fait bien longtemps que la communauté scientifique se pose la question de savoir quel est véritablement l’ancêtre du chien commun que nous connaissons aujourd’hui…. Certains prétendent que c’est le coyote, d’autres que c’est le chacal, d’autres encore que c’est le loup, bref, il n’était pas aisé de se faire son idée et il aura donc fallu attendre l’avènement de l’ère de la génétique afin de pouvoir trancher dans ce débat de fond très important et très clivant au sein de la sphère scientifique.

La sentence est tombée, et ne laisse désormais plus de place au doute, c’est bel et bien le loup qui est l’ancêtre direct de nos amis les chiens, puisque la ‘distance génétique’ (selon l’expression consacrée…) qui les sépare est assez nettement plus courte que celle séparant le chien du coyote ou encor du chacal. En termes de chiffres, cela se traduit par une distance génétique de l’ordre de 0,2 % entre chien et loup, alors qu’elle est de l’ordre de 4 % pour le coyote le chacal, ce qui revient à dire effectivement que le lien de parenté entre loups et chiens est notablement plus proche que pour les 2 autres espèces précités. La génétique ne ment pas et désormais, cette proximité est entérinée pour de bon, sans risque de se voir être remise en cause dans les années ou dans les décennies qui vont suivre… Affaire classée donc !

Une fois que nous avons éclairci ce point qui reste parfois assez flou auprès d’un large public, il convient néanmoins de préciser quelques petites choses qui méritent de l’être… Pour commencer, il faut bien comprendre que si le chien est effectivement et indubitablement un descendant du loup, cela ne signifie pas qu’il descend de n’importe quel loup. N’oublions pas que le loup est en soi est une espèce très diversifiée, avec toutes sortes de populations présentant toutes sortes de caractéristiques parfaitement spécifiques en fonction de la géographie notamment, mais pas seulement… Pour être tout à fait juste et complet sur le sujet donc, il convient de préciser que si effectivement le chien descend bel et bien du loup, il descend surtout d’un certain type de population de loup.

Afin de bien comprendre ce que cela implique, il faut se représenter les faits au prime de la réalité du terrain, c’est-à-dire que certaines populations de loups ont été mise en présence de l’homme avec une fréquence et une proximité plus ou moins grande, ce qui en a amené certaines à modifier leur comportement vis-à-vis de l’homme et à en tirer le meilleur parti possible. Certaines populations de loups auraient donc petit à petit appris que s’en prendre aux troupeaux gardés par l’homme était le meilleur moyen de se faire éliminer ou chasser du territoire. Ils auraient appris à ne plus entrer frontalement en concurrence avec l’homme, mais au contraire, à collaborer d’une certaine manière…

Au départ, l’homme et le loup possèdent des traits communs assez variés : la structure hiérarchique et l’organisation sociale, une forme de langage interne spécifique (voire une sorte de culture, puisque les loups n’ont pas les mêmes comportements d’une région à une autre…). Ces multiples et profonds points communs, ont, avec le temps, permis aux 2 espèces de se rapprocher, même si l’on ne peut pas encore parler de ‘domestication’. Le fait d’avoir quelques passerelles de communication inter-espèce n’est pas synonyme de ‘domestiquer’. Le fait de partager sensiblement les mêmes territoires auraient donc permis à l’homme et au loup de faire naître une sorte de synergie, plutôt qu’une concurrence, et sur ce thème, plusieurs hypothèses pour étayer cette possibilité : – il est possible que l’homme ait pu laisser ici ou là un peu de quoi manger (de la viande sans doute…), ce qui aurait profité à la meute, qui se serait donc plus ou moins ‘habitué’ à l’homme et à ce type d’interactions – il est aussi possible que les hommes se soient plus ou moins servi de la présence du loup et de ses facultés à chasser et à rabattre le gibier dans des endroits – enfin, il y a aussi l’hypothèse selon laquelle les loups se sont tout simplement rapprochés des campements afin de tirer le profit maximum des déchets générés par l’activité humaine. Cela aurait pu donner naissance aux premières interactions ‘amicales’ entre les espèces.

A partir de là, on considère que le chien est le tout premier animal domestiqué par l’homme (homo sapiens), sur la base de valeurs aussi primordiales que la loyauté, la connivence, l’intelligence et le courage. L’homme aurait donc domestiqué les plus dociles des loups, les plus doux et les plus sociaux, petit à petit, afin de grandement améliorer le produit de ses chasses, en considérant que cela est même intervenu avant la domestication du bétail pour l’agriculture, c’est pour dire ! On estime que cela remonte à – 35 000 ans avant notre ère, pour vous donner une idée…

II/  Le chien est donc devenu le meilleur ami de l’homme et le restera longtemps encore, sans doute…

Rien qu’en France, les chiffres officiels font état de 7 millions de chiens vivant sur le territoire, ce qui situe le chien au 2ème rang, après le chat. Cela crève les yeux pour peu que l’on s’intéresse à ce sujet, les chiens adorent la compagnie de l’homme, avec des interactions nombreuses, et souvent extrêmement profondes. Est-il besoin de souligner que la réciproque est elle aussi valable ?! Entre les caresses, les jeux partagés, et la dépendance qui n’a fait que se renforcer pour ce qui est de la nourriture, les chiens sont donc devenus complètement dépendant des humains.

Très récemment, des études ont mis en évidence le fait que l’homme et le chien ont aussi en commun la production d’ocytocine, notamment lorsqu’ils sont mis en présence l’un de l’autre… Cette hormone est directement responsable de l’empathie et de la confiance et les études tendent à prouver que cette dernière est fabriquée en grande quantité dès lors que chien et homme se regardent et entre en interaction (exactement selon la même mécanique que lorsqu’une mère ou un père regarde son enfant par exemple…). Toujours selon des études menées ces dernières décennies, et en dépit de leur appétence pour une bonne gamelle de croquettes ou de pâtée, il faut savoir que le chien préfère encore les félicitations et les ‘mots doux’ de son ou de ses maîtres à la nourriture, ce qui n’est pas rien n’est-ce pas ? Cette véritable prédisposition à l’affection doit toutefois être encouragée et alimentée dès le début de la vie de votre compagnon canin.

Le chien donne énormément, pour ne pas dire tout, pour en retour, ne demander que très peu de choses en fin de compte ; le plus grand besoin d’un chien n’est pas tant dans le nombre de ses jouets que dans la capacité de ses compagnons humains à s’en occuper et à le considérer. La nature du chien est davantage tournée vers les comportements positifs, le leadership bienveillant, que vers les techniques ou les méthodes de dressage brutales. Pour ce qui est de l’empathie dont est capable de faire montre le chien, là encore, elle est maintes fois démontrée, et cela se traduit par la conclusion suivante : notre compagnon à 4 pattes est non seulement capable de comprendre les émotions de son maître, mais en plus il va en tenir compte et se comporter en fonction de ces dernières. Combien d’entre-nous ont noté que lorsque l’on était en peine, ou en proie à un moment difficile, et bien notre chien venait au plus près et tâchait, au moins par sa présence immédiate, de nous alléger d’un certain poids, d’une certaine anxiété ou d’une grande tristesse ?

La voix et le regard du maître sont tellement importants pour un chien que lorsqu’il se retrouve face à une boîte de nourriture fermée, après avoir mis quelques coups de pattes ou de museau pour voir s’il était capable de régler le problème, et bien l’animal se tournait irrémédiablement, tout d’abord par le regard, puis par le comportement et l’interaction directe (léger coup de patte, puis de museau souvent…), vers celui ou celle dont il considérait qu’il serait le meilleur moyen de solutionner son problème… Cela conduit à tout simplement déduire que la voix et le regard de l’humain, pour le chien, ne sont rien moins que les clefs de sa faculté à se montrer sociable, et les portes d’entrée de cette amitié indéfectible qui nous unit les uns aux autres…

Pour finir, il faut aussi parler de cet esprit de ‘meute’ si l’on peut dire, qui fait qu’à l’arrivée d’un nouveau-né, dans la très grande majorité des cas, le chien ou la chienne du foyer va naturellement se sentir investi du devoir d’intégrer, d’accompagner et de défendre le nouveau-né… Là encore, les exemples ne manquent pas pour étayer les faits, et si vous avez la double chance 1/ d’avoir un chien, et 2/ d’attendre un heureux événement, et bien vous vous rendrez très vite compte de tout ce que cela implique. D’ailleurs, à ce propos, les vidéos ne manquent pas, toutes plus jolies et profondes les unes que les autres, allez fureter de ce côté-là sur les plates-formes dédiées, et vous fondrez à coup sûr devant ces véritables démonstrations d’amour absolument gratuite, mais qui font tant de bien à voir…

Pour conclure :

Nous en avons terminé avec cet article, qui, nous l’espérons, vous aura valu autant de plaisir à la lecture qu’il nous en a valu à l’écriture… Vous savez à présent à peu près tout ce qu’il faut savoir sur les liens qui unissent la race des canidés à l’homme, tant du point de vue de l’histoire que sous la perspective purement physiologique. Si toutefois vous souhaitez pousser plus avant votre connaissance, il y a toute une littérature qui traite du sujet, qui décrit de très nombreuses expériences ou qui interprète des données et des chiffres. Le sujet passionne absolument tout le monde, il n’y a pas d’âge ou de catégorie professionnelle qui échappe à l’amour que l’on porte à ce compagnon irremplaçable que représente un chien au sein d’une famille ou d’un foyer. N’hésitez pas à nous faire un commentaire ou à nous parler de votre expérience en commentaire, nous serons ravis de les découvrir afin de faire encore grandir et de renforcer les liens millénaires qui unit l’Homme au Chien, si cela est encore possible…