Marie-Alexandrine Yvernault a toujours été fascinée par les pierres, qu’elle aime parce qu’elles sont toutes uniques et qu’elles la reconnectent immanquablement à la terre comme à tout ce qui est authentique. A ce titre et en sa qualité d’antiquaire, l’une des expositions de son ancienne galerie de la rue de Beaune, mêlant mobilier et minéraux avec notamment de sublimes tables en malachite et pyrite réalisées dans les années 70 par Ado Chale, aura montré son amour et sa connaissance en ce domaine. Depuis longtemps, la créatrice chine cette matière première aussi brute que fascinante sans relâche, à Drouot, chez les lapidaires parisiens ou dans les foires d’antiquaires un peu partout dans le monde. Ce qui lui plait d’emblée ? Leur couleur, leur forme, leur qualité, mais aussi souvent, leur merveilleuse imperfection qui guidera sa main quand il sera temps d’inventer des parures à chaque fois uniques.

Inspirée par de grands noms comme Jean Vendome , Lalaounis, Andew Grima ou Roland Schad, capables de magnifier des matériaux naturels et insolites comme de rompre avec les tous les codes en vigueur à leur époque, Marie-Alexandrine nourrit aussi une vraie passion pour l’Antiquité, comme en témoignent ses manchettes façon vestale ou ses colliers-plastron. Ses œuvres en tout cas, vont à l’inverse des tendances actuelles qui prônent la discrétion à tout crin, quitte à ne rien montrer, pour au contraire s’afficher atemporelles et magnifiquement généreuses. Des bijoux qui donnent inévitablement une belle raison de se faire remarquer.

Qu’il s’agisse de dioptase, d’améthyste, de cristal de roche, de tanzanite, de lapis-lazuli, de citrine, de malachite ou d’agate, à la manière de toutes les pierres ou minéraux magnifiés par Marie-Alexandrine Yvernault, chaque pièce de ses collections est unique. Un vrai manifeste à l’heure de l’uniformisation.

De même, tout ici s’entrechoque dans un chaos splendide. Le brut et le taillé, le précieux et l’accessible, le mat et l’étincelant, la force et la délicatesse. Réalisés en bronze ou en argent dorés, les bijoux ne cessent de surprendre, des bracelets-manifeste aux pierres surdimensionnées qu’on ne peut porter sans ressentir à chaque instant leur pesanteur majestueuse aux bagues mêlant pierres dites simples à des diamants ou des saphirs délicats.

Pensées comme des sculptures, les œuvres de la créatrice sont de véritables œuvres d’art, réalisées par les plus talentueux des artisans, doreurs ou fondeurs, tous installés à Paris même, dans un esprit éthique qui ne pourra que contribuer à séduire celles et ceux qui auront d’emblée aimé cette jeune maison. Les pièces de la créatrice sont à découvrir et à acquérir en ligne, elles seront aussi à voir et à ressentir (sur rendez-vous) dans l’ancien atelier des sculpteurs Jan et Joel Martel, chef-d’œuvre de Mallet-Stevens, abritant la galerie de l’antiquaire Éric Touchaleaume, dans le 16ème arrondissement qui sert d’écrin aux œuvres de Marie-Alexandrine Yvernault. Signées d’un joli MAY, acronyme de son nom, elles feront sans conteste passer une émotion sincère autant qu’un message ensorcelant.

www.mariealexandrineyvernault.com