Hommage à la vitalité des arts décoratifs parisiens, la maison diptyque dévoile aujourd’hui, dans le cadre de la Paris Design Week, une collection de trois collaborations (en édition limitée) avec des artisans d’art de la capitale qui continuent de renouveler ce territoire d’expression dédié à la poésie du quotidien. Audrey Demarre visite, à sa manière sensible, la géographie imaginaire de Saint-Germain à travers une série de douze coussins brodés comme autant d’escales créatives, chacun racontant une partie de la grande histoire de ce boulevard légendaire ; Solenne Belloir s’inspire de la nature et de motifs urbains pour dessiner une série de cinq paires de bougeoirs en céramique aux formes étranges et inédites déclinés en une gamme de six couleurs organiques (blanc craquelé, sable, kaki, céladon, gris et noir) ; Sarah Naud fait parler le béton dans sa plus pure expression pour mettre au point une puissante trilogie de bougeoirs.
Audrey Demarre, lier le fil à broder et celui des histoires à raconter. Après plusieurs années de bons et loyaux services rendus à la littérature, Audrey Demarre a décidé de s’échapper du monde de l’édition pour renouer avec sa passion d’enfance : la broderie. Pour autant, elle continue de vivre cette passion pour l’univers du textile insufflée par ses aïeules, en littéraire. Elle utilise le fil à broder comme un stylo lui permettant d’écrire les histoires qu’elle aime raconter. À la pointe de son aiguille, surgissent des univers imaginaires et des mondes minuscules, comme dans cette série de coussins, tous uniques, sur lesquels elle met en image des jalons de la mythologie culturelle (mode, édition, lieux de rencontre…) du légendaire boulevard Saint-Germain.
Solenne Belloir, des créatures hybrides posées entre antique et futurisme. Venue naturellement à la céramique au terme de sa formation artistique, Solenne Belloir ne se contente pas de vivre et de travailler à Paris. Elle s’inspire de la ville pour créer, épiant les formes sauvages qui surgissent dans des interstices d’architectures ou les motifs combinatoires qui rythment le paysage des toits ou des façades. Syncrétiques, ses céramiques de grand feu teintées dans la masse naissent comme autant de fragiles armures, des créatures hybrides posées entre antique et futurisme, entre terre et ciel.
Sarah Naud, des chimères qui défient les lois de la décoration. La designer poursuit son travail d’exploration des formes et de la matière. Tour à tour anguleux ou lascifs, ses objets en béton brut forment d’étonnantes chimères au gré d’un processus aléatoire qui empêche toute reproduction à l’identique. Ce travail artisanal sur le mode de fabrication, du moulage jusqu’aux finitions, permet à Sarah Naud de sublimer l’aspect et la structure du béton, ce matériau aussi trivial que difficile à maîtriser, pour créer de la surprise et des pièces uniques, comme ces bougeoirs qui semblent taillés dans une matière molle et où s’enroulent les reflets du soleil.
En vente en édition limitée entre 260 € et 1000 €