Lunettes sur le nez, cigarette à la main, nonchalance maîtrisée, c’est que nous retenons facilement de Kuki depuis des années. Mais il ne faut pas se fier à cette image d’Épinal, car c’est un maître de la communication, de l’image et des RP.

Diplômé d’Esmod en 1982, dans la section style, illustration de mode, histoire de la mode et du costume, il est comme certain de ses compères de l’époque, passé dans le côté obscur de la promotion de créateurs plutôt que dans la course au succès de ceux qui ont créé des marques tout aussi loufoques qu’éphémères.

Dès 1983, il devient l’attaché de presse de la Maison Moschino, pour le secteur européen et ce jusqu’en 1989 et s’en suit pendant deux ans, les RP internationales de Vivienne Westwood. En parallèle, il collaborait dès 1984 avec Marcel Marongiu et Alain Mikli puis c’est en 1992, avec Patrick Girault que le bureau de presse TOTEM voit le jour et reste à ce jour encore, une pouponnière de talents.

Kuki, c’est avant tout une patte, un style bien précis, sa sélection est juste et artistiquement sans faute. Des créateurs belges il en a déniché, il a su régulièrement détecter ces nouveaux talents dès la fin de leurs études, notamment à l’Académie Royale des beaux arts d’Anvers.

La liste de ses découvertes et de ceux qu’il a accompagné est longue et non exhaustive, on se souvient de Jeremy Scott, Olivier Theyskens, Raf Simons, Véronique Branquinho, Bernhard Willhelm, Walter van Beirendonck, A.F. Vandevorst, Haider Ackermann, Iris Van Herpen, Manish Arora, Richard Quinn, Juun J. Julius, Damir Doma, Gilles Rosier, Simon Porte Jacquemus, Charlie Le Mindu, Julien Fournié…

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Les écoles de mode Parisiennes mais également la fédération du prêt à porter féminin ont fait appel à ses services.

Pendant une semaine, une exposition à la Galerie Joyce sous les arcades des jardins du Palais Royale à Paris, regroupera et évoquera des moments forts de sa carrière, aussi bien en exploitant des vidéos, des photos exclusives et quelques objets fétiches qui retracent sa carrière avec également un magazine qui lui sera dédié.

Ni nostalgique ni exhaustive ni conclusive, l’exposition « Kuki de Salvertes, une vie dans la mode » évoque les moments forts d’une carrière aussi atypique qu’audacieuse.

Une chose est certaine, beaucoup ne le savent pas et ne s’en doute pas, mais ce Kuki, si flegmatique est un volcan sous-jacent, il a toujours su s’entourer avec des collaborateurs à sa hauteur et surtout, il voit tout, il sait tout et il se souvient de tout. Ceux qui le connaissent vraiment et pas seulement son nom sur un carton d’invitation, le savent. C’est ce qui fait sa force et son talent depuis ses débuts.

« Kuki de Salvertes, une vie dans la mode » Galerie Joyce du 25 au 31 Janvier 2017, 168-173 Galerie de Valois Jardins du Palais Royal 75001 Paris.