Avec sa collection printemps-été 2026 baptisée « Illusion Ascends », Stefan Cooke poursuit son exploration d’une mode qui floute les frontières entre culture de rue, mémoire des archives et nouvelles formes de communauté.
Les silhouettes se construisent comme des collages vivants. Lui, en pantalon de smoking plissé crème, porté bas et raccourci, surmonté d’une veste militaire surplus en coton britannique aux zips multicolores, coiffé d’une casquette proclamant le slogan de saison. Elle, en robe oversize hybride : haut de maillot de football américain en soie martelée, bas de jupe plissée d’académie anglaise, serrée à la taille par une ceinture de cuir marquée de l’infini, motif fétiche de la maison. Au-delà des vêtements, la collection interroge la culture du retail : ce qu’elle a perdu avec le déclin de la high street, et ce qu’elle peut encore incarner en tant que lieu de sociabilité et de création de sous-cultures. L’ouverture de la boutique Stefan Cooke en novembre dernier en est la preuve : un espace devenu scène, où le vêtement agit comme un langage collectif. L’inspiration puise autant dans les légendaires boutiques de Parachute, qui ont marqué la scène new wave des années 1980, que dans les photographies de rue d’Amy Arbus à New York. De là naît une garde-robe qui mixe archives personnelles et trouvailles de terrain, photographiée sur ceux qui fréquentent aujourd’hui la boutique – comme un manifeste pour une culture propre à la marque.
Avec « Illusion Ascends », Stefan Cooke propose une mode qui ne se contente pas d’habiller. Elle crée un décor, une identité, un nouveau langage visuel au cœur des métropoles.




